Hier matin, mardi 7 octobre 2025, Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, Philippe Cardin, maire de Meylan, Bertrand Spindler, maire de La Tronche, et Jean-Christophe Allué, directeur des régions du groupe Coriance, ont lancé la première saison de chauffe du réseau de chaleur urbain de la commune de Meylan. Ce lancement marque une étape majeure dans la transition énergétique du territoire.
L’événement s’est tenu au pied de la nouvelle chaufferie, dans la ville de La Tronche, à proximité du centre Athanor où sont incinérés les déchets ménagers des foyers de l’agglomération grenobloise. Après une présentation technique du réseau de chaleur par François David, chargé d’affaires du groupe Coriance, plusieurs prises de parole ont rythmé la matinée. En clôture, un geste symbolique a marqué le lancement officiel de la saison de chauffe.
Une chaleur verte issue des déchets
Le réseau est alimenté à 85 % par la chaleur récupérée de l’incinération des déchets de l’agglomération grenobloise, sur le site Athanor. Une chaufferie a été créée spécifiquement pour valoriser cette énergie dite « fatale », avec la mise en place de deux échangeurs de chaleur permettant de transférer la chaleur issue de l’incinération vers le réseau de chaleur urbain. Cette énergie est désormais utilisée pour chauffer des logements et des équipements publics.
En appoint ou en secours, deux chaudières gaz de 7 MW chacune viennent compléter le dispositif, dont l’une est équipée d’un récupérateur d’énergie sur les fumées, optimisant ainsi le rendement global du réseau. Ce système permet de distribuer 25 GWh de chaleur par an, avec une puissance thermique disponible de 11 MW, tout en valorisant environ 12 000 tonnes de déchets brûlées chaque année.
Un chantier d’envergure pour un impact durable
Depuis avril 2024, environ 7 km de canalisations ont été posés par les équipes de Grenoble Alpes chaleur Meylan pour raccorder les premiers bâtiments, dont le groupe scolaire Mi-Plaine et le gymnase. Les développements vont se poursuivre et à terme, 11 kilomètres de réseau permettront de chauffer l’équivalent de 2 600 logements et d’éviter l’émission de 4 700 tonnes de CO₂ par an.
Une vision partagée pour la transition énergétique
Ce projet s’inscrit dans la stratégie de décarbonation du territoire portée par la Métropole et ses partenaires. Il illustre concrètement les bénéfices d’une coopération entre collectivités et acteurs industriels pour construire un avenir énergétique plus local et responsable. Pour accompagner cette transition énergétique ambitieuse, le projet bénéficie du soutien de l’ADEME, opérateur de l’État, à hauteur de 6,9 millions d’euros.
